UN DEBUT DE SAISON CALME - OUEST-FRANCE

"Parmi les quatre saisonniers arrivés, début juillet, à la Société
nationale de sauvetage en mer (SNSM) Pornichet Côte d'Amour, un homme et
trois femmes venus renforcer les effectifs de la station pour la saison
estivale, afin d'assurer chaque jour une veille permanente de 13 h à
19 h.
Pour Sandrine Dossier-Heudron, domiciliée à Rouen (Seine-Maritime), c'est le deuxième séjour dans cette station accueillante », qu'elle aime bien, parce que dit-elle, c'est très formateur de travailler avec des sauveteurs permanents . La dynamique de l'été 2022 l'a donc incitée à demander une nouvelle affectation sur le secteur, mais l'édition 2023 n'a rien à voir avec la précédente… Il y a beaucoup moins de monde en mer depuis le début du mois, en partie à cause de la météo, c'est sûr, mais sans doute aussi parce que les loisirs nautiques sont chers, et que les familles privilégient les manifestations gratuites, qui, elles, font le plein » , analyse la sauveteuse.
Un nombre d'interventions exceptionnellement bas
À ce jour, le nombre d'interventions dépasse à peine la vingtaine, ce qui est un chiffre exceptionnellement bas pour la station, comme le confirme son président, Thierry Caudal. Mais pas d'inaction pour autant chez les sauveteurs, qui profitent du calme pour se perfectionner en effectuant de nombreux entraînements tout en assurant les patrouilles quotidiennes dans la baie.
On occupe le temps intelligemment , confirme Inès Durand, la cheffe de poste, qui a choisi Pornichet pour changer de ses sorties sur Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), son port d'attache à l'année. C'est très intéressant ici, car les moyens et les activités sont différents. On fait beaucoup de prévention auprès des plaisanciers, qui ne respectent pas toujours les règles de base, comme mettre un gilet de sauvetage à l'enfant assis à l'avant des bateaux à moteur qui avancent vite. On explique ce qui pourrait arriver s'il tombait à l'eau, et le message passe », témoigne la jeune femme, qui constate, hélas, un net relâchement au niveau de la sécurité depuis la période Covid.
La troisième saisonnière, Lucile Belleperche, domiciliée à La Madeleine de Guérande, a souhaité intégrer la station de Pornichet après avoir passé quatre années en tant que nageuse sauveteuse sur les plages de la région. Je pensais qu'il y aurait davantage d'interventions, mais c'est quand même intéressant, car on a le temps de se former sur le semi-rigide, et on sort tous les jours en patrouille pour faire de la prévention, et vérifier qu'il n'y a aucune embarcation en difficulté », précise-t-elle."